CATÉGORIE DE NOTICE : CORPS

Grossophobie

Résumé : La « grossophobie » (ou peur de la grosseur) est un phénomène renvoyant aux systèmes d’oppression qui, dans les sociétés essentiellement occidentales et patriarcales, affectent les personnes grosses en les stigmatisant, en particulier les personnes minorées. Produit d’une histoire coloniale et d’une construction sociale et culturelle, la grossophobie est consubstantielle de l’essor du capitalisme industriel qui a contribué à promouvoir la minceur comme norme dominante. Ce phénomène s’est amplifié à l’ère du numérique qui a pour effet de multiplier les discours, mais aussi les contre-discours, grossophobes.

Abstract: “Fatphobia” (or fear of fatness) is a phenomenon that refers to the systems of oppression that, in Western and patriarchal societies, affect fat people by devaluing and stigmatizing them, in particular minoritized people. Product of a colonial history and of a social and cultural construction, fatphobia is consubstantial of the rise of industrial capitalism which contributed to promote the slenderness ideal as a dominant norm. This phenomenon has been amplified in the digital age, which has had the effect of multiplying Fatphobic discourses, but also counter-discourses.

Riassunto: La “grassofobia” (o paura della grassezza) è un fenomeno che si riferisce ai sistemi di oppressione che, nelle società prevalentemente occidentali e patriarcali, colpiscono le persone grasse stigmatizzandole, in particolare le persone appartenenti a minoranze. Prodotto di una storia coloniale e di una costruzione sociale e culturale, la grassofobia è consustanziale all’ascesa del capitalismo industriale che ha contribuito a promuovere la magrezza come norma dominante. Questo fenomeno è stato amplificato nell’era digitale, che ha avuto l’effetto di moltiplicare discorsi e contro-discorsi grassofobici.

Les règles. Sens et significations

Les règles sont perçues dans notre société occidentale, aujourd’hui encore, comme sales, malodorantes, honteuses. On en parle toujours avec gêne ou de manière dépréciative, et ce même sur le plan médical. Depuis les cinquante dernières années cependant, le sens et la signification des règles changent peu à peu. On passe progressivement de la honte menstruelle à la revendication des règles sur le plan féministe, artistique, politique et social. Ce qui était symbole d’infamie peut ainsi devenir l’emblème d’une expérience propre du monde, mais une expérience qui n’est plus qu’une possibilité pour les femmes, et non plus un destin.

Menstruation is mostly perceived in our western society as dirty, smelly and shameful. It is talked about with embarrassment or in a depreciatory way, even in medical terms. Over the last fifty years, however, the meaning and significance of menstruation are slowly changing. There is a gradual shift from menstrual shame to menstrual demands in feminist, artistic, political and social terms. What was once a symbol of infamy is gradually becoming an emblem of one’s own experience of the world, but an experience that is only a possibility for women, and no longer a fate.