GESTATION POUR AUTRUI EN ITALIE

En Italie la procréation médicalement assistée est réglementée par la loi n. 40 du 19 février 2004. C’est une loi assez restrictive qui a fait l’objet en juin 2005 d’un référendum visant la suppression de certaines interdictions. Si ce référendum n’a pas abouti, plusieurs décisions de justice, à l’échelle nationale et européenne, ont contribué à changer profondément le contenu d’origine de la loi de 2004. Il n’en demeure pas moins que la gestation pour autrui – assistance médicale à la procréation consistant en l’implantation dans l’utérus de la mère porteuse d’un embryon issu d’une fécondation in vitro (FIV) ou d’une insémination intra-utérine – est formellement interdite en Italie.

Le référendum de 2005 a montré une opposition nette entre un front laïque assez compact, constitué de féministes aussi bien modérées que radicales, et un front plus hétérogène à l’intérieur duquel les positions catholiques anti-GPA ont dominé. Un débat très polarisé et sclérosé s’en est suivi qui, de par son agressivité, a contribué au taux d’abstention extrêmement élevé. La sociologue Laura Corradi évoque un climat de « croisade » et de « contre-croisade » qui aurait empêché une bonne compréhension des véritables enjeux de la consultation référendaire autour de la procréation médicalement assistée (Corradi, 2017, p. 28). Si aujourd’hui cette question continue de soulever des divisions profondes à l’intérieur du monde féministe et non seulement, nous pouvons néanmoins constater de nombreuses fractures à l’intérieur de chaque front. Des voix anti-GPA se lèvent parmi les féministes laïques alors que des voix philocatholiques revendiquent la légitimité de cette pratique.

Si cela a permis de nuancer les clivages grâce également à une attention nouvelle pour les apports internationaux à cette question, le débat qui en résulte est extrêmement complexifié, et les tons demeurent acérés autour de deux grandes thématiques : la définition de la maternité et la notion de liberté. 

Qui est la mère ?

La mère porteuse est appelée en italien surrogata ou gestante. L’appellation portatrice – traduction de “porteuse” et proche de l’anglais carrier – est moins courante dans la langue italienne. Alors qu’en France c’est l’expression “gestation pour autrui” qui s’est imposée, en Italie maternità surrogata (“maternité de substitution”) est l’appellation la plus utilisée pour désigner les femmes qui portent les enfants dans le parcours de GPA. En dépit de sa diffusion, cette expression est loin de faire l’unanimité. La journaliste et romancière très médiatisée Michela Murgia souligne les ambiguïtés liées à l’utilisation de cette formule. D’après Murgia, essentiellement favorable à la GPA, parler de « maternité de substitution » équivaudrait à identifier maternité et grossesse (Murgia, 2016). Une expression paradoxale également pour la sociologue et philosophe féministe Chiara Saraceno qui souligne la difficulté que l’on a à penser la maternité comme étant dissociée de la grossesse, et la grossesse sans recourir à l’idée de maternité (Saraceno, 2019).  

Si généralement les voix en faveur de la GPA critiquent une tradition catholique encore profondément enracinée en Italie qui assigne les femmes à un destin de maternité (« Chaque femme est destinée à être mère », Pio XII, 1945) et qui affirme l’équivalence entre biologie et identité sociale et de genre, la position de Michela Murgia, croyante et de formation catholique ainsi que personnage de pointe du monde culturel de gauche italien, est assez surprenante. Dans la tentative de définir une généalogie de la gestation pour autrui, Murgia évoque des personnages bibliques tels que Sarah (femme d’Abraham dans la Genèse) ou la Vierge Marie comme étant des exemples ante litteram de GPA. En général, les féministes en faveur de la GPA préfèrent parler de gestante, “gestatrice”, et de “gestation pour autrui” mettant ainsi l’accent sur le moment de la gestation. Par surcroît, la GPA est perçue comme une avancée sociale et culturelle, non seulement parce qu’elle briserait la coïncidence entre femme et mère (Boccia, 2017, p. 8 ; Serughetti, 2017, p. 30), mais aussi parce qu’elle contribuerait à défaire le genre, en multipliant les rôles parentaux et en donnant la possibilité aux couples homosexuels de devenir parents. Les techniques de reproduction permettraient donc de rompre les schémas familiaux traditionnels issus d’un système hétéropatriarcal. La gestation pour autrui peut ouvrir le chemin vers de nouvelles formes de relation : des liens de solidarité peuvent s’établir entre la mère gestatrice et la famille qui va s’occuper de l’enfant (Marchi, 2017).  

Afin de légitimer la pratique de la GPA, le discours de l’altruisme et de la solidarité revient fréquemment. Beaucoup de militant.e.s en faveur font une distinction entre GPA commerciale et GPA éthique. Cette dernière découlerait de la volonté d’une femme d’aider le ou les futurs parents, il s’agirait ainsi d’un acte désintéressé qui montrerait sa générosité. En ce sens, les États-Unis et le Canada sont souvent présentés comme le modèle à suivre, les pays où la législation protège les femmes. Dans la plupart des cas, lorsqu’on présente ces modèles, l’argument économique, bien que présent, est éclipsé par l’argument de l’altruisme. Le véritable but qui pousserait la femme gestante n’est pas l’argent mais la volonté d’aider. De façon presque paradoxale, donc, ces narrations semblent récupérer la rhétorique catholique et patriarcale de la fonction oblative de la femme : le don de soi et de son corps est érigé en valeur.

Si les militant.e.s favorables à la GPA préfèrent utiliser l’expression “gestation pour autrui”, celles qui s’opposent à cette pratique soulignent le danger de cette expression. L’invisibilisation de la femme est pointée du doigt, ainsi que la parcellisation du parcours de la grossesse à l’accouchement. Pour la sociologue Daniela Danna, proche de la philosophe française Sylviane Agacinski, cette expression éclipse aussi bien la mère qui porte l’enfant que le moment de l’accouchement, comme si « la gestation pouvait se faire sans mettre au monde un enfant » (Danna, 2017, p. 45-45).

Le souci partagé par les opposant.e.s à la GPA est la dévalorisation de l’expérience de la grossesse. Cette dévalorisation n’est pas nouvelle, bien au contraire : le système patriarcal se fonde depuis toujours sur le contrôle du corps des femmes et en particulier de leur capacité de reproduction (Federici, 2014). De ce fait, la GPA ne serait que la dernière ramification de ce système : elle prolongerait et accentuerait la mise à disposition du corps des femmes, leur exploitation. On souligne la vision mécaniciste qui se cache à l’intérieur de la GPA et des contrats qui la régissent : non seulement la femme qui accouche n’est plus une mère, mais en plus elle est réduite à un pur outil, « à sa fonction mécanique » (Bocchetti, 2017). Une partie des militant.e.s contre la GPA soulignent aussi les dangers inhérents à la rhétorique de l’altruisme : par ce biais, la fonction oblative que le patriarcat a imposée aux femmes en viendrait à être confirmée.

La lutte passe aussi par la revalorisation de la grossesse, de l’accouchement et du corps de la femme. Ce sont notamment les féministes de la différence réunies autour du groupe Diotima qui alertent sur l’effacement de la figure maternelle et de la relation mère/enfant (Muraro, 2016). Elles se battent contre l’indifférenciation des corps que la GPA ouvrirait. En annulant la différence entre femmes et hommes – qui deviennent ainsi capables d’avoir des enfants – la GPA renforcerait la tendance sociétale à décliner de façon neutre la parentalité (Allegrini, 2016). Une « parentalité indifférenciée » (Allegrini, 2016) qui, en définitive, nierait les spécificités du corps des femmes et mettrait leur puissance générative au service du marché (Muraro, 2016, Sargentini, 2015).

Être enceinte et accoucher « c’est un parcours de vie qu’une femme et son futur enfant traversent ensemble ; c’est une aventure humaine extraordinaire » : ce sont les propos du groupe féministe Se non ora quando (SNOQ) qui en 2015 a lancé la pétition No all’utero in affitto (“Non à la location d’utérus”, expression également utilisée en France par Sylviane Agacinski). La dénomination utero in affitto est particulièrement répandue en Italie, aussi bien dans le langage courant que dans les débats militants et politiques. Il s’agit là aussi d’une expression clivante. Les militant.e.s en faveur de la GPA la considèrent comme une expression stigmatisante car « elle réduit la femme à son utérus, à sa prestation » (Boccia, 2017, p. 9). Les anti-GPA, au contraire, insistent sur cette appellation car elle met en avant les négociations économiques qui accompagnent la GPA, souvent invisibilisées, et qu’elle permet de souligner le morcellement du corps des femmes. C’est un sujet développé notamment par la sociologue Laura Corradi dans son livre Nel ventre di un’altra (2017) où la chercheuse interroge les conditions médicales et le progrès scientifique qui rendent la GPA possible.

Les travaux de Corradi – redevables aussi bien du féministe radical de Silvia Federici, des positions d’écoféministes noires et indiennes (Vandana Shiva) que de la critique décoloniale sud-américaine, et plus en particulier des concepts de “décolonisation des savoirs” et de “désobéissance épistémique” (Aníbal Quijano et Walter Mignolo) – mettent l’accent sur la nécessité d’ouvrir aux instances internationales le débat italien autour des techniques de reproduction. Celles-ci étant le fruit d’une histoire et d’une science patriarcales, elles sont envisagées comme le résultat de la prédominance d’un point de vue strictement masculin. Lecorps des femmes est ainsi dépourvu de son intégrité et réduit à un objet morcelé, manipulé par le pouvoir scientifique et médical masculin, sans que, dans la plupart des cas, la femme en soit informée de façon adéquate (Corradi, 2017, p. 35-43). Corradi souligne en effet une tendance à cacher ou à minimiser les risques que ces pratiques engendrent aussi bien pour la santé que pour l’équilibre psychologique de la femme et de l’enfant, tendance dont le but précis serait de ne pas entraver le succès grandissant et florissant de ce qui est devenu un véritable marché.

Autodétermination des femmes et GPA

Dans le numéro de 2017 de la revue Leggendaria, la juriste féministe Tamar Pitch mobilise la catégorie de « féminisme punitif » (Pitch, 2017, p. 25) pour indiquer l’utilisation de propos qui seraient axés sur un large emploi du mot “violence” et d’autres termes renvoyant à la dimension pénale. Selon la chercheuse, l’une des conséquences de ce langage serait la réduction systématique des femmes à des victimes, considérées comme des êtres passifs, objet d’un discours porté par d’autres (Boccia, 2017, p. 10). Cette image de la femme comme universellement opprimée insère les réflexions des féministes italiennes à l’intérieur d’un panorama de pensées plus large bien illustré par Laura Corradi qui cite les travaux d’Elaine Denny, Dion Farquhar et Janice Raymond (Corradi, 2017, p. 36-37). Dans le même numéro de Leggendaria, Giorgia Serughetti rappelle la nécessité d’un « regard singulier, contextuel, situé » lorsqu’il s’agit de questions délicates qui concernent la liberté de chaque femme (Serughetti, 2017, p. 30). Si les mères porteuses agissent souvent pour des raisons économiques, dans un contexte d’exploitation et d’inégalités, il serait faux et réducteur d’affirmer que toutes les femmes auraient recours à la GPA pour ces motifs. C’est dans cette optique que l’on peut comprendre l’abondance des récits de femmes américaines ou canadiennes que l’on retrouve dans les argumentaires des militant.e.s en faveur de la GPA. Ces récits témoignent de l’attention accordée au contexte d’Outre Atlantique ainsi que de la volonté de donner la voix aux femmes qui auraient choisi librement de recourir à la GPA (Marchi, 2017). En effet, l’argument du libre choix est l’un des plus importants dans les discours favorables à la GPA : mon corps, mon choix.  

Mais peut-on se dire libre lorsqu’on renonce à son pouvoir de décision sur la grossesse ? C’est le paradoxe des contrats de GPA que met en avant Daniela Danna, en dénonçant le contrôle du corps et des choix de la femme qui entreprend ce type de parcours au sein duquel même l’avortement est règlementé, tout comme la prise de médicaments et le régime alimentaire à suivre (Danna, 2017, p. 28-29).     

Comment concilier liberté personnelle de l’une et protection de l’autre ? Le désir d’une femme peut-il exposer une autre femme, plus démunie, à l’exploitation ? « Aucune femme n’est une île » rappelle Alessandra Bocchetti, pour souligner les répercussions que les décisions individuelles peuvent avoir sur la société entière (Bocchetti, 2017).

Une femme qui met à disposition son corps, poussée par la contrainte, est-elle réellement libre et autodéterminée ? : « Il semble un cas classique de réification de la femme, réduite uniquement à son corps, dans un contexte de relations de pouvoir profondément asymétriques et qui affectent non seulement le genre, mais aussi la classe et l’ethnie, à une échelle internationale » (Saraceno, 2019, p. 71). Chiara Saraceno, sociologue renommée spécialisée dans les questions familiales et féminines, tout en étant contraire à des politiques prohibitionnistes comme celles menées par le mouvement Se non ora quando, met l’accent sur le grave problème de la marchandisation du corps de la femme et de l’enfant. Une thématique qui est également au centre des travaux de Laura Corradi. Ces derniers accordent une attention particulière aux privilèges de classe et de race souvent éclipsés dans les discours occidentaux sur la GPA. Corradi accuse la science occidentale d’ethnocentrisme : elle continue à œuvrer aux dépens des femmes du Sud, pour affirmer encore une fois la suprématie de l’homme blanc (Corradi, 2017, p. 76). Ses considérations autour des privilèges reproductifs ont le mérite de mettre l’accent sur la nécessité d’intégrer d’autres catégories, telles que la race ou la classe, dans les discours sur les techniques de reproduction, dans une approche intersectionnelle.

La GPA est-elle un travail ?

Le débat autour de l’autodétermination est étroitement lié à l’argument économique : est-il juste de payer la GPA ? Peut-on l’abstraire du flux économique ?

D’après les opposant.e.s à la GPA celle-ci fait partie intégrante du marché, elle est le rejeton du néolibéralisme pour qui tout peut être acheté. Pour Daniela Danna, c’est d’ailleurs le marché qui a créé la GPA qui n’est donc pas née spontanément des femmes, mais d’une demande sociale et économique (Danna, 2017, p. 31).

Les féministes et les militant.e.s anti-GPA soulignent régulièrement qu’il n’y pas une GPA commerciale et une GPA altruiste : les discours autour du don seraient faux et rhétoriques, et ils cacheraient les flux d’argent qui accompagnent ces pratiques. Mais d’ailleurs, quel serait le prix d’une grossesse ? se demande Alessandra Bocchetti. « Nous n’avons pas réussi à estimer le travail domestique, comment pourrait-on évaluer neuf mois de grossesse ? » (Bocchetti, 2017).

L’argument économique s’avère ainsi central et se relie à l’idée de la GPA comme un travail. Cette idée, bien que de plus en plus répandue, est déclinée de façon différente selon la perspective adoptée. Corradi, par exemple, utilise l’argument pour condamner cette pratique, en alertant sur les dangers d’une marchandisation qui semble ne plus avoir de limites. En se référant à la théorie marxiste, la chercheuse établit un parallèle entre la mère de substitution et l’ouvrier. Tout comme dans la théorie marxiste l’ouvrier vend sa force de travail qui devient une simple marchandise et n’a aucun contrôle sur les objets produits, la mère porteuse vend sa capacité productive et n’a aucun droit sur le fruit de son travail, à savoir, l’enfant dont elle accouche. Le concept marxiste d’aliénation est ainsi appliqué à la GPA (Corradi, 2017, p. 56-57).

Sur l’argument économique, le camp des partisan.e.s de la GPA est beaucoup plus divisé. D’une part, ces militant.e.s mettent en avant les problématiques associées à l’argent et elles.ils privilégient le côté éthique de la GPA. Pour limiter les risques d’exploitation, on demande à ce que la GPA ne soit pas payée et qu’elle mobilise uniquement la solidarité de la femme envers les futurs parents. 

D’autre part, le rôle de la mère gestatrice en tant que travailleuse est assumé si bien que des rémunérations adéquates sont revendiquées, uniformes au niveau géographique. Si les féministes se sont battues pour que le travail domestique soit reconnu en tant que tel et rétribué, il serait mystifiant de considérer le travail reproductif comme différent (Balzano, 2015). Tout miser sur la rhétorique du don de soi est très dangereux, alerte Chiara Saraceno. C’est par ce biais qu’on en vient à exploiter les femmes, en leur demandant d’accomplir un travail non rémunéré et non reconnu. Par ailleurs, la maternité est déjà partie intégrante de notre système économique, comme le démontrent les remboursements des soins liés à la grossesse et le congé maternité. Pourquoi la GPA serait-elle différente ? (Saraceno, 2019). D’ailleurs, « être payées ne veut pas dire être vendues », souligne d’un ton provocateur Michela Murgia (Murgia, 2016).

Il est aisé de constater à quel point le débat italien autour de la gestation pour autrui est controversé. Il reflète la complexité de phénomènes qui ne concernent pas uniquement la science et l’ingénierie génétiques, mais qui interpellent la position des femmes, les concepts de liberté individuelle et d’autodétermination ainsi que la structure familiale. Ces phénomènes pointent également du doigt les relations et les asymétries de pouvoir au sein d’une société globalisée et néolibérale. Le débat italien se situe ainsi dans un cadre international de réflexions tout aussi marqué par des désaccords profonds. En revanche l’importance qu’ont Italie la tradition catholique et le courant du féminisme de la différence est particulière. C’est en effet le poids de ces traditions qui permet d’expliquer des arguments ou des prises de positions qui peuvent paraître paradoxales. Nous pouvons par ailleurs constater qu’en général très peu d’attention est accordée à des thématiques qui mériteraient pourtant d’être approfondies, telles que les conditions historiques et matérielles de la maternité ainsi que l’expérience du post-partum.

Pour citer cette notice

Onnis, Ramona; Spinelli, Manuela : «Gestation pour autrui en Italie». Dictionnaire du genre en traduction / Dictionary of Gender in Translation / Diccionario del género en traducción. ISSN: 2967-3623. Mis en ligne le 24 juin 2021: https://worldgender.cnrs.fr/notices/gestation-pour-autrui-en-italie/.

Références

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Bocchetti, Alessandra (2017) : « Nessuna donna è un’isola a proposito di maternità surrogata a pagamento », 27esima ora, https://27esimaora.corriere.it/17_marzo_29/nessuna-donna-un-isola-proposito-maternita-surrogata-pagamento-2287513e-14b5-11e7-a7c3-077037ca4143.shtml.

Cirillo, Lidia (dir.) (2017), Utero in affitto o gravidanza per altri? Voci a confronto, Franco Angeli, Milano.

Cooper Melinda, Waldby Catherine (2015), Biolavoro globale. Corpi e nuova manodopera, trad. it., prefazione di Angela Balzano, DeriveApprodi, Roma.

Corradi, Laura (2017), Nel ventre di un’altra. Una critica femminista delle tecnologie riproduttive, Castelvecchi, Roma.

Crispino, Anna Maria (dir.) (2017), Mamma non mamma, supplément à Leggendaria, n° 127.

Danna, Daniela (2017), Fare un figlio per altri è giusto (Falso!), Laterza, Roma-Bari.

Federici, Silvia (2014), Caliban et la Sorcière, trad. fr. par Senonevero, Entremonde, Genève (éd. originale 2004).

Marchi, Serena (2017), Mio tuo suo loro. Donne che partoriscono per altre, Fandango, Roma.

Muraro, Luisa (2016), L’anima del corpo. Contro l’utero in affitto, La Scuola, Brescia.

Murgia, Michela (2016), « Non chiamatela maternità surrogata », L’Espresso, https://espresso.repubblica.it/attualita/2016/02/01/news/michela-murgia-non-chiamatela-maternita-surrogata-1.248420.

Saraceno, Chiara (2019), « Dilemmi attorno alla gestazione per altri » : https://www.comune.roma.it/web-resources/cms/documents/Atti_Convegno_25-11-2019.pdf.

Sargentini Ricci, Monica (2015), « Dalla Francia all’Italia le femministe contro la maternità surrogata », La 27esima ora, https://27esimaora.corriere.it/articolo/le-femministe-e-la-maternita-surrogata-la-donna-non-e-un-mezzo-di-produzione-di-bambini/.


ÉTIQUETTES

autodétermination, famille, féminisme, gestation pour autrui (GPA), liberté individuelle, maternité